Voici le premier épisode d’un stupéfiant récit de voyage de Jürg Wachter. L’auteur a collaboré pendant plus de 15 avec notre éditeur qui connaît son histoire véridique. C’est dire combien notre rédaction est satisfaite de publier ici son récit en 4 épisodes. La rédaction
Voyager en Iran en pleine pandémie – Covid 19 oblige –. Était-ce de l’inconscience ou une stupidité de ma part ? Après coup, je vous dirai que cette question n’était que pure rhétorique, car ce voyage extraordinaire m’a effectivement permis de prendre conscience d’une multitude de choses dont j’ignorais même l’existence.
A cette époque, je m’étais promis de décrocher un peu de ma vie professionnelle et de lui donner une toute nouvelle orientation. Il y avait déjà quelque temps que j’avais lu l’œuvre du très célèbre reporter polonais Ryszard Kapuściński . Son ouvrage intitulé “Mes voyages avec Hérodote ” dans lequel il réfléchit sur la pertinence des Histoires d’Hérodote pour le travail de reporter international moderne qu’il incarnait m’avait fait beaucoup réfléchir.
Evidemment en tant que licencié ès science politique, son livre sur la chute du dernier shah de Perse m’avait captivé. Mais je sais aussi que lorsqu’on veut voyager, il convient de ne jamais parler de politique ni de religion. Pour l’instant notre univers se fige sur la croyance au lieu d’évoluer dans la conscience, alors il convient juste d’admirer les beautés diverses que nous donnent un pays.
En effet, les mosquées en Iran sont de véritables chefs-d’œuvre de l’architecture islamique.
Elles présentent des formes géométriques, avec des motifs floraux ou bien d’autres, tels que petits miroirs et, toutes, ont des couleurs vives qui réjouissent l’âme.
Ces mosquées sont, du reste, le symbole de la foi et de la culture des Iraniens.
La grande mosquée de Mashhad, ville dont je vous parlerai par la suite.
A l’instar de Hérodote, la manière d’écrire de l’auteur donnait l’impression d’être un homme se posant d’innombrables questions et disposé – comme moi en Iran – à parcourir des milliers de kilomètres pour y trouver des réponses. Bref, j’étais disposé à aller à la recherche de quelque chose d’exceptionnel en Iran et j’étais du reste prêt à affronter tous les obstacles imaginables. Une de nos amies travaillant dans une ONG et dont la passion était de voyager par le monde m’avait dit, il y a des années, qu’elle avait rencontré beaucoup de gens extrêmement sympathiques et serviables lors d’un voyage en Iran. L’Iran est un pays d’Asie de l’Ouest ayant une longue histoire et une culture riche. Il est bordé par la mer Caspienne, le golfe Persique, le golfe d’Oman et plusieurs pays voisins. Je n’avais pas beaucoup visité ces régions auparavant. Pourtant, j’étais très motivé en vue de m’y rendre.
Mais avant d’entreprendre un tel voyage, rien de tel que de se rendre compte qu’une pareille expédition peut facilement être « repérée » en contemplant des images, des gravures, des photographies. Soudain, je me rappelle que j’ai dans ma bibliothèque un ouvrage de poésie d’Omar Khayyam. Il fut un savant persan qui a vécu au 11ème et 12ème siècle. Ce poète est aussi connu pour ses contributions en mathématique, en astronomie, et en philosophie.
J’avais en son temps récité l’un de ses célèbres quatrains.
Vous savez, ce genre de périple iconographiques présente un immense avantage sur un véritable voyage : vous pouvez vous arrêter à un endroit, le regarder tranquillement, revenir sur une image, par exemple, ce qui est une chose des plus difficiles dans la réalité à cause des diverses contingences, notamment des paradigmes de temps.
à suivre
Prochain épisode : Les passions du monde