Par Alain Barbier
Notre éditeur a toujours été un grand voyageur devant l’Eternel. Au cours de ces prochaines semaines, il vous racontera ses voyages et ses expériences qui serviront à vous faire une idée exacte de ce qui vous attendra, si d’aventure, vous vouliez vous offrir, vous aussi, une escapade enchanteresse. Cette fois-ci, il vous emmène en Egypte pour quelques épisodes. Voici le premier. Il y en aura encore d’autres pour bien ailleurs. La rédaction.
Depuis toujours, autant la quête des sources du Nil que les recherches historiques de cette grande civilisation qui mêlaient rivalités, découvertes et explorations ont fasciné les hommes. D’où pouvait bien venir le Nil ?
Le Nil
Le lac Victoria, découvert en 1848 par John Hanning Speke, est généralement considéré comme étant la source du Nil Blanc. Le lac Albert découvert six ans plus tard par Samuel Baker fait partie du système très complexe du haut Nil. Un temps, on a considéré que le Nil, était le deuxième plus long fleuve du monde après l’Amazone, mais c’était sans tenir compte d’une nouvelle découverte datant de 2006. Le Nil est en fait issu de la confluence du Nil Bleu et du Nil Blanc à Khartoum, au Soudan. Le Nil Bleu, est certes plus court, mais il apporte la grande majorité de l’eau du fleuve, provenant du lac Tana dans les hauts plateaux d’Éthiopie. En 2006, deux Néo-Zélandais et un Britannique ont parcouru un périple semé d’embûches et ont atteint la source la plus lointaine du Nil jusqu’à sa source supposée au Rwanda, dans la forêt de Nyungwe, modifiant ainsi sa longueur totale à 6’718 kilomètres, contre 6400 km pour l’Amazone.
Un voyage sur le Nil ouvre tellement de perspectives…
Comme je l’affirme souvent, voyager à l’écart du tourisme de masse, vous apportera des plaisirs inouïs. Voilà déjà d’emblée le type de voilier que je vous propose.
Dahabiya et felouque, un point commun : le vent !
Le « Dahabiya ». Ce mot est issu de l’arabe classique « Dahab » signifiant « or ». Jadis, ces embarcations étaient richement décorées d’or, d’où leur nom. Traditionnellement, les Dahabiya étaient utilisées pour la plaisance et les expéditions le long du Nil. Elles étaient équipées d’élégantes voiles latines et, autrefois, on utilisait évidemment de rames pour pallier le manque de vent.
Si je vous parle des felouques, c’est aussi parce qu’elles sont aussi un héritage culturel égyptien. Vous allez les contempler essentiellement à Louxor et à Assouan. Conçues pour naviguer en eaux peu profondes, les felouques n’ont pas de quille, mais une plaque centrale lourde. Cette plaque peut alors être relevée pour franchir des bancs de sable ou lorsque la profondeur devient un problème.
Depuis l’antiquité, le vent sur le Nil joue un rôle crucial tant en matière de navigation que dans l’agriculture. Le Nil coule du sud vers le nord, mais grâce à un phénomène unique, le vent souffle généralement du nord vers le sud. Et pourquoi ? Parce que la différence de température entre l’équateur, – où il fait chaud ! –, et la Méditerranée, où il fait plus frais, crée un gradient de pression provoquant le souffle du vent du nord vers le sud, ce qui, à son tour, influence la direction du flux du fleuve. Ce schéma de vent permettait aux anciens Égyptiens de naviguer efficacement en amont et en aval du fleuve.
En naviguant vers le nord, les bateaux pouvaient simplement dériver avec le courant. Lorsqu’ils se dirigeaient vers le sud, contre le courant, ils hissaient les voiles pour profiter des vents dominants du nord. Ce système de navigation a permis à l’Égypte ancienne de prospérer, facilitant le commerce et la communication le long du Nil (j’en reparlerai). Aujourd’hui, bien que les méthodes de navigation aient évolué, le vent continue d’être un facteur important pour la navigation sur le Nil, en particulier pour les felouques traditionnelles qui utilisent encore la voile comme moyen principal de propulsion. Mais laissons le vent tomber et revenons aux Dahabiya.
Se relaxer
Elles ont une très grande terrasse où l’on se prélasse ou…
Se régaler
A bord, on se régale !
Les délicieuses spécialités égyptiennes concoctées par le chef éveillent les papilles. La découverte d’un art culinaire différent du nôtre n’est-elle pas aussi un formidable apport culturel ?
Se reposer
Les cabines sont spacieuses. Certaines ont des balcons. Il y a, bien sûr, des types de cabines pour tous les budgets.
Une belle cabine avec balcon
Une suite, d’un style plus traditionnel et authentique
S’émerveiller !
Le Nil, ce ruban d’argent qui serpente à travers le désert et les palmeraies, cache donc bien des secrets. Temples majestueux, tombeaux mystérieux, oasis enchanteresses. Les villages et les sites le long du Nil offrent une plongée fascinante dans l’histoire et la culture de l’Égypte ancienne, voire antique. La beauté et la signification de ces lieux vous émerveilleront. Je vous le dis franchement, c’est vraiment à bord d’un Dahabiya, intimiste que vous profiterez le plus d’un voyage inoubliable en Egypte.
Le beau temple de Philae vus du Nil, un temple dédié à Isis, déesse de l’amour. Assouan
Et pourquoi donc ?
Parce que contrairement aux grands bateaux de croisière, les Dahabiya accostent dans des endroits inaccessibles autrement. C’est ça aussi qui fait le charme exceptionnel d’une croisière paisible à bord d’un Dahabiya.
Aujourd’hui, avant d’embarquer et d’aller à la découverte de Louxor, considérez que ce n’est qu’une sorte d’amuse-gueule comme on dit familièrement que je vous ai proposé dans ce premier épisode. Et si je vous parle familièrement, c’est non seulement parce que je connais bien l’Egypte, mais vous recommande ce style exceptionnel de découverte.
à suivre
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Sur le Nil …
Voguez au rythme du Nil, à la découverte des paysages pittoresques
de l’Égypte antique et les lieux qui ont marqué l’histoire de l’humanité !