Le désamour,voilà un bien triste mot dans notre langage et dans nos vies. Tant d’histoires d’amour ou d’histoires tout court sont interrompues, souvent en plein milieu d’une évolution pourtant encore possible. Comme à son habitude, le comte de Grandvaux poursuit – en plusieurs épisodes – ses réflexions sur les bien difficiles moments d’une existence humaine et comment y rebondir. La rédaction
La cessation de l’amour, de l’intérêt ou de l’attachement pour quelqu’un. Voilà qui définit le désamour. Mais n’allez surtout pas croire que le désamour ne survient que dans le contexte d’une relation amoureuse. En effet, le désamour surgit souvent aussi dans la famille, les amis et connaissances, la vie professionnelle et même dans les loisirs. Dans les relations amoureuses, le désamour a d’innombrables causes. Une trop grande dépendance des partenaires
ou au contraire, une trop grande indépendance. L’une comme l’autre crée un déséquilibre et une perte de complicité dans la relation. Ma première réflexion à ce sujet serait celle-ci : l’amour ne devrait pas être une source de souffrance ! Mais qu’est- ce que l’amour finalement ? Sentiment très intense ? Plus qu’affection ? Mais encore ? Attachement envers une créature une chose, un art, etc. ? Il y a un certain nombre de relations possibles en amour et tout dépendra évidemment du type de relation que l’on aura conclu. Il y a des millénaires que l’on relate l’amour sous tous les angles. Des centaines de milliers d’ouvrages ont été consacrés à l’amour au cours de ces derniers trois quarts de siècle et pourtant lorsque le désamour frappe à notre porte, combien sommes-nous ébranlé(e)s, sinon effondré(e)s ? Nos amours passées ne nous auraient donc pas suffit à prendre conscience qu’il s’agit d’apprendre à mieux s’aimer soi-même ?
Nombreux ont été nos lecteurs à apprécier l’un de mes articles
J’y exposais les moyens d’agir et de réagir lorsqu’il n’est pas encore trop tard de redresser la situation.
Au bout de 7 ans de mariage, Véronique annonce à René, qu’au fond, elle ne l’a jamais vraiment aimé. Qu’elle aurait préféré épouser un autre homme qui l’avait pourtant larguée. A cette époque, le couple avait deux enfants. René, naïf, ne s’était pas rendu compte du désamour.de sa femme.
Il est vrai que les 7 ans de mariage sont souvent considérés comme une épreuve statistique à passer pour les couples, car c’est une période où la routine, l’ennui, la lassitude ou le désir d’engagement peuvent remettre en cause la relation. Selon certaines études sociologiques, c’est à ce moment-là que le taux de divorce est le plus élevé .
Il existe plusieurs explications possibles à ce phénomène. D’un point de vue biologique, certains scientifiques avancent que l’amour passionnel dure environ 3 ans, le temps nécessaire à la reproduction et à la survie de l’enfant . Au-delà, le couple doit trouver d’autres sources de motivation et de satisfaction.
D’un point de vue psychologique, certains psychanalystes affirment que les 7 ans correspondent à un cycle de croissance et de maturité, où le couple doit faire le bilan de ce qu’il a construit et de ce qu’il souhaite réaliser. C’est aussi le moment où les conjoints peuvent ressentir le besoin de se renouveler, de se réinventer, de se redécouvrir.
D’un point de vue sociologique, certains observateurs exposent que les 7 ans coïncident avec des changements importants dans la vie du couple, tels que l’arrivée des enfants, l’évolution professionnelle, le déménagement, etc. Ces événements peuvent être source de stress, de conflits, de désaccords ou de déséquilibres.
Dans la vie sentimentale de Brice et de Nadège, une telle routine s’était installée de telle manière qu’elle étouffait toute spontanéité, créativité et passion au sein du couple. Natacha, elle, n’arrivait plus à communiquer avec son compagnon. La communication, devenue à ce point déficiente et conflictuelle, empêchait tout dialogue, compréhension et respect mutuel.
Quant à Audrey, elle avait perdu tout espoir et confiance dans les projets communs chimériques de son bien éphémère amant Michel. Demeurait alors un sentiment de vide et de désillusion. De plus, celui qui planifiait de longue date une amélioration avec elle était d’une infidélité notoire – il aimait trop les femmes ! pour s’engager avec elle de manière durable. Audrey avait fini par perdre même l’estime de soi.
L’énorme différence de valeurs, de besoins, de désirs et même de priorités avait fini par créer un fossé entre Jacques et Maude.
Les conséquences d’un désamour
Anxiété, colère, dépression, tristesse couleront de source. Elles affecteront l’humeur et la capacité à apprécier la vie. Difficulté à gérer les émotions, à exprimer les besoins et à faire face aux conflits nuiront non seulement à la relation agonisante, mais aussi à la qualité des relations sociales tout court. Fatigue, stress, troubles du sommeil ou de l’appétit altéreront la santé physique et le système immunitaire. Le désamour ne causera du reste pas que des problèmes physiques. Le psychisme des personnes impactées par le désamour sera également secoué.
Au cours de mon existence j’ai eu le désagréable honneur de subir plusieurs fois le désamour. Je sais donc de quoi je parle et ne vous sert pas de blabla de personnes qui n’ont jamais connu ce difficile cap qu’il faut pourtant passer. Aussi vous dis-je que le désamour n’est point une fatalité. Il peut, il doit être surmonté. Avec du temps et des efforts et au besoin du soutien.
Faut-il donc craindre le désamour ?
Je n’ai pas de réponse universelle à cette question. Face au désamour, chaque relation est unique et chaque protagoniste réagira forcément différemment. Et puis, comme je l’ai dit au début, le désamour n’est pas qu’un phénomène touchant l’amour. Il est bien plus vaste. Alors ? Eh bien, comme je l’écrivais récemment, pratiquement toutes les difficultés qui nous tombent dessus peuvent trouver leur résolution. Pour y arriver, nous devons alors voir les difficultés sous un tout autre angle de vision. Mais cela implique une manière totalement différente de penser…
à suivre