Le premier épisode du comte de Grandvaux a intéressé de très nombreux lecteurs et lectrices.
Pour toutes celles et tous ceux qui ne l’auraient pas lu, voici le lien https://www.decouverte-mag.com/amour-amour/ . Ce n’est guère étonnant par les temps qui courent, parce que beaucoup de choses sont remises en question. Comme si, sur la planète Terre, soufflait un nouveau vent. Il serait alors question de l’augmentation de nos taux vibratoires. Sûr que cet aspect intéressera Yves Rebaud, notre journaliste scientifique. Quant au comte de Grandvaux il poursuit ses réflexions en nous livrant quelques clés. La rédaction
Dans mon premier épisode, j’ai posé une question : faut-il reconsidérer notre vision de l’amour ? Vous avez été nombreuses et nombreux à penser que ce serait une excellente démarche. Je dirais qu’il importe d’abord de réaliser que chaque relation est unique. Les personnes impliquées la définissent en fonction de leurs propres besoins, désirs et surtout attentes. La relation assumée implique alors aussi le respect des choix et des arrangements consentis. Ce qui n’empêche pas qu’une relation peut changer et évoluer. C’est le cas, notamment, de la terrible relation « pansement ».
Et ça, croyez-moi méritera bien prochainement tout un épisode.
Le sentiment amoureux : entre rêve et imaginaire ?
J’y ai longuement réfléchi. Souvent, avant d’évoluer, il se peut qu’une relation commence par être (trop) idéalisée. Tant les femmes que les hommes (hétérosexuels ou homosexuels, du reste) souhaitent vivre une exceptionnelle intensité dans leur relation. Au début d’une relation intervient donc de toute évidence le sentiment amoureux qui régalera le rêve et l’imaginaire.
Juliette et Victor pensent que l’autre comblera tout leur être. Qu’est-ce donc qui nous attire chez une personne ? Quels sont les critères qui nous permettraient d’identifier cette attirance ? Gare si ces indices devaient s’avérer trop exigeants. Ils pourraient bien nous enfermer dans une quête d’un idéal inaccessible. Je vous laisse imaginer tout ce que ce décalage entre idéal et réalité pourrait causer.
Se pourrait-il qu’il n’y ait guère de rencontre amoureuse sans cette forme de surévaluation du partenaire ? Cette surestimation pourrait-elle éventuellement être produite, parce malgré l’élan amoureux, on se pose plein de questions. Une certaine angoisse n’est-elle pas légitime ? Après tout, ne s’engage-t-on pas avec une personne dont on ne connaît pas grand-chose ? Comment aborder un(e) inconnu(e) que l’on voit comme potentiel partenaire amoureux ? Comment peut-on être confiant(e) de la possibilité que cette démarche soit fructueuse ? Ne se pourrait-il pas tout autant que l’on puisse être rejeté(e).
Il y a bien des pistes qui nous aideraient, mais il s’agit d’abord de bien définir le ou les points d’une dépendance émotionnelle. Avant d’évoquer la dépendance émotionnelle, il nous faut d’abord parler d’amour idéalisé.
Qu’est-ce qu’un amour idéalisé ?
L’amour idéalisé est une forme d’amour où une personne a une image essentiellement idéalisée de l’autre personne. Le hic, ici, c’est que cette personne ne se concentre que sur les qualités supposées positives de son amoureux ou amoureuse. Elle minimise ou ignore ses défauts. Par exemple, elle ignore ou minimise un penchant alcoolique, une érotomanie, un comportement obsessionnel, une dépendance, etc. Ces circonstances peuvent non seulement conduire à des attentes irréalistes.
Grande sera alors la déception lorsque la réalité ne correspond pas à l’image idéalisée. Notre éditeur en a parlé dans un article (cf. https://www.decouverte-mag.com/abandonner-ou-perseverer/)
Quels sont les problèmes de l’amour idéalisé ?
L’amour idéalisé peut effectivement causer plusieurs problèmes. Les attentes irréalistes figurent parmi les plus cruciaux.
Lorsque l’on idéalise une personne, on peut avoir des attentes irréalistes envers cette personne. Résultats ? Déception et frustration.
Pierre a attendu pendant 7 ans que Nathalie – qu’il pensait être l’amour de sa vie – se libère enfin de ses contraintes matrimoniales ou familiales. Chaque début d’année, Nathalie lui jurait son amour et lui confirmait qu’il était un merveilleux amant. En cours d’année cependant, il y avait alors toujours un soi-disant obstacle qu’elle ne pouvait pas franchir pour le moment. L’union espéré ne se fit jamais. Pierre ressentit à la fin le comportement de Nathalie comme une véritable trahison. En était-ce une ? A mon avis non. Pierre n’avait tout simplement pas su fixer des limites. Il aurait dû clairement exprimer que tant que Nathalie ne serait pas séparée, voire ait divorcé de son époux, la relation ne pourrait pas continuer. Pierre aurait pu alors constater que tout n’était qu’illusion et que Nathalie n’était pas du tout prête à entamer de telles démarches. En réalité, cette situation convenait parfaitement à Nathalie qui avait en Pierre un amant, pendant que l’époux courrait des jupons.
Lorsque la réalité ne correspond pas à l’image idéalisée, il y aura nécessairement une déception. Là aussi déception et sentiments de trahison ne seront pas loin. A nous de nous interroger pourquoi ne pas avoir su ou voulu voir clair. Il importe de reconnaître et de gérer les attentes irréalistes afin de maintenir des relations.
Se pourrait-il que l’amour idéalisé ait un corolaire ? Oui : la dépendance émotionnelle ! Je vous en propose un et je vous laisserais vous exprimer à ce sujet.
La dépendance émotionnelle
Qu’est-ce qu’une dépendance émotionnelle ? Dans une relation amoureuse, cette dépendance émotionnelle peut prendre différentes formes et peut varier en intensité. Chacun des exemple ci-dessous nomme en résumé des difficultés que l’on peut rencontrer dans notre existence. Comment proposer des solutions si l’on n’a pas mis le doigt sur le point qui fait mal ?
La tendance à mettre les besoins et les souhaits de son partenaire avant les siens est lassant. Il n’y a pas de réciprocité et ainsi on habitue mal son partenaire de vie. S’il ou si elle a plutôt tendance à être égocentrique, bonjour les dégâts à court terme déjà. Le besoin constant de l’attention et de l’affection de son partenaire n’est pas moins dangereux.
Martine téléphone dix fois par jour à Maxime et lui adresse pleins d’émojis sous forme de cœur par whats app. Maxime se pose lentement des questions au sujet de la pertinence de ces signes. Monique refuse de passer du temps seule et ne veux jamais entreprendre des choses indépendamment de Michael.
La fin d’une relation sentimentale peut causer de la mélancolie. C’est un état émotionnel complexe qui peut se caractériser par un sentiment de tristesse profonde et de désespoir.
Astrid tolère la manipulation et la violence physique et verbale de Jean-Paul son compagnon de vie, par peur de le perdre. Elle refuse catégoriquement de mettre fin à cette relation malsaine par peur de ne pas être capable de vivre sans lui. Peut-on encore parler d’amour épanoui ici ? Cécile développe une jalousie excessive et certainement pathologique à l’égard de son époux François. François un brin charmeur, il est vrai, est sa chose.
Contrôle les poches de ses vestes, visite son mobile, fouille dans son ordinateur et dans son portefeuille à son insu. Je connais ce couple et je ne parierais pas à ce que cette jeune relation dure s’ils ne font rien pour améliorer la situation. Il est vrai que la jalousie pathologique est difficile à soigner parce que la personne jalouse est souvent totalement dans le déni. L’apprentissage d’une communication bienveillante entre les deux détendrait déjà la relation.
Terminons cette entrée en matière en prétendant que la dépendance émotionnelle est préjudiciable à la santé mentale et émotionnelle des deux partenaires.
à suivre