Abandonner ou persévérer?

Belle fille

Un deuil amoureux, et peut-être plus encore, un deuil professionnel, présente plusieurs ressemblances avec le processus de deuil ancré, lui, à un décès. Mais ce deuil-là renferme une autre dimension douloureuse encore dont on n’est du reste pas toujours conscient: le rejet de sa personne! Pourquoi? Parce qu’il touche à l’estime et à la confiance en soi. Or, dans les processus de guérison, il importe de tenir compte de ce facteur-là.

Le cycle du deuil à faire

Ce cycle comporte évidemment plusieurs phases. Il va de la dévastation (l’humiliation ou la honte d’avoir été largué(e), rejeté(e) par un compagnon ou une compagne, voire par son employeur). Personnellement, j’ai vécu les deux et je sais donc de quoi je parle. Sauf que pour le premier cas, j’ai constaté des dizaines d’années plus tard que ce rejet amoureux avait été finalement la chance de ma vie (!).  Et puis si mon conseil d’administration d’alors m’avait soutenu au lieu de m’abandonner honteusement à la hargne de son président avec lequel je n’étais pas d’accord, jamais je n’aurais eu l’opportunité de devenir un indépendant. Suivent la rage et l’acception. Avant, il y a l’intériorisation (on garde ses émotions pour soi). Ce cycle passe évidemment aussi par le sevrage (pas de sexualité, plus aucune affection ou plus du tout de travail rémunéré). Désert affectif et chômage. Périodes incertaines pleines de doutes. Un jour, pourtant, on finit par se relever!  

Apprendre à penser différemment

Il convient de changer de paradigme. Renouveler sa manière de penser. Pourquoi ne pas être carrément plus original. Il s’agit aussi d’agrandir le champ de vision pour appréhender toutes les conséquences liées à sa ou ses décisions. En l’occurrence, rien ne vaut un regard externe libre et libéré. Et surtout affranchi de toute contrainte.

Alors faut-il abandonner ou persévérer dans une situation amoureuse ou professionnelle peu enviable? Voilà la question méritant réflexion. Qu’aurait-on pu entreprendre pour éviter ultérieurement un deuil? Aurait-on pu grandement atténuer cette situation quasi invivable? Pas sûr!

Force est de constater qu’aujourd’hui, amour et profession sont devenus toujours plus difficiles à vivre.

Yes, we can… Vraiment?

Quel que soit votre âge, de toutes les décisions que vous devrez prendre un jour ou l’autre, la question reste de savoir s’il faut abandonner ou poursuivre. C’est peut-être même la décision la plus difficile à prendre. Mon

père, un militaire de carrière, me disait « fils, la persévérance paie dans tous les cas ». Il adoptait bien avant l’heure la devise électorale de Barack Obama « Yes we can! ».

Eh bien non, mon cher Papa, la persévérance ne paie pas toujours ni dans tous les cas. Bien sûr, lorsque vous avez investi énormément surtout dans une relation amoureuse, voire dans un job, il est difficile d’abandonner la partie. C’est même une maxime économique: plus vous avez investi, plus il est difficile d’accepter votre perte.

Réfléchissez bien: que perdez-vous?

Un amour non réciproque? Une piètre vie amoureuse? Un job bien payé, mais qui ne vous épanouit pas?  Vos désirs, vos objectifs étaient-ils égoïstes ou du moins raisonnables? Et s’ils étaient complètement irréalistes? N’avez-vous pas préféré l’illusion qui vous réconfortait à une vérité pourtant visible qui vous dérangeait? Les difficultés professionnelles nous toucheraient-elles autant que les amoureuses? Bien sûr, car même en ce début de nouvelle année 2022, si une vie amoureuse peut être vécue dans la joie, l’époque que nous traversons n’est de loin pas si facile que ça. Tout dépend évidemment du degré d’importance que vous attribuez à votre situation professionnelle.

Apprendre à nuancer

Persévérer serait-ce la faculté de savoir ou pouvoir peser le pour et le contre et jeter l’éponge un acte de couardise? Et si vous nuanciez en vous posant une autre question ? Quantité ou qualité?

Là, de nouveau, il s’agit de bien nuancer. Personnellement, au ‘Yes we can !‘d’Obama, je préfère le : « l’amour peut le faire » que, personnellement je tente d’adopter chaque fois que je peux. Je ne dis pas que j’y arrive toujours et que l’amour le fera dans tous les cas, mais à mon avis, ce serait une voie nouvelle et originale à explorer, non? N’avez-vous jamais pensé ou ressenti que ce que l’on fait avec amour et sans attente d’un retour peut aussi nous rendre totalement heureux? A ce moment-là, on aurait de la qualité. Evidemment, à son époque mon père aurait considéré la persévérance comme courageuse et l’abandon comme un défaut impardonnable. Il aurait éclaté de rire si je lui avais rétorqué que l’amour est une force surnaturelle et qu’il peut justement faire la différence dans les situations de vie que nous tous traversons plus ou moins une fois ou l’autre. Mais cela ne suffit pas encore tout à fait. Il s’agit de considérer l’ensemble des données et des solutions et surtout toutes les conséquences imaginables que génère telle ou telle réponse. Pas seulement personnellement et égoïstement, mais dans un contexte plus large. Et ça, voyez-vous, c’est encore une autre histoire à développer. Toujours est-il que de cette manière vous apprendrez à créer un nouvel espace pour la nouveauté. Vous ne resterez plus seule sur un banc comme le montre la photo que j’ai choisie pour illustrer mes propos d’homme… Je veux dire par-là que si j’avais été une femme, c’est un homme qui se trouverait sur ce banc!

Tout s’effondre… et alors?

Pour l’amour du Ciel, relativisez. Je sais, ce n’est pas facile. Mais songez qu’après un lourd et surtout long épisode où tout s’est finalement effondré, un autre épisode vous attendra. Si, si croyez-moi! Un autre et encore un autre. Vous avez toujours la faculté de redresser le cours de votre vie. Vous avez toujours la possibilité de modeler votre vie pour qu’elle devienne ce qu’elle doit être. Inutile de pleurer longuement sur un échec. Pourquoi? Pardi, parce que l’échec est un bien meilleur enseignant que le succès. Tirez les enseignements que vous fournissent les échecs et allez de l’avant!

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