Qu’est-ce qui vous rend si humain, hein? Et nous, les chats, sommes-nous trop bêtes pour comprendre votre intelligence humaine?
Apprendre à nous comprendre
Compréhension! C’est le mot maître. C’est du reste souvent ce qui nous manque réciproquement. Au fil de mes futures rédactions félines, vous comprendrez pourquoi je vous ai posé d’emblée ces deux questions. Ma mère Oona et moi nous chamaillons de temps en temps. Feulements, grognements puissants –oui, des cris– servent à nous impressionner réciproquement. Pourtant, nous faisons davantage de bruit que de mal. Alors, mes mécènes (Sonia et Alain) m’enguirlandent… surtout moi. Pourquoi seulement moi? Allez savoir. Totale incompréhension humaine! J’y reviendrai une autre fois, car j’ai encore beaucoup, beaucoup de choses à vous dire. Pour les coups de patte, griffures, griffages et griffades, c’est pareil… Suffit de nous comprendre…
Suis-je un chat d’intérieur ou puis-je sortir?
Ça, voyez-vous, c’est un élément important. Moi, je suis les deux, parce que je sors 36 mille fois par jour au jardin par la chatière, surtout la nuit venue. Pourtant, je suis souvent à la maison. D’autres de mes congénères vivent en appartement et ça fait toute la différence.
Comment fonctionnent les griffes des félins?
Maintenant, pourquoi est-ce que je griffe?
Réfléchissez. Pourquoi m’en priverais-je puisque, justement, Mère Nature m’en a doté, hein?
Bon, commençons par le commencement. Il y a coups de pattes, griffures, griffages et griffades.
Pour les griffures, heureusement qu’Oona, m’a totalement sevré. Lorsque j’étais tout petit chaton, dans la maison, ma mère m’a appris à modérer l’intensité de mes morsures et de mes griffures. Je ne suis donc pas du tout fragile, émotionnellement parlant. Large est donc mon seuil de tolérance comme vous dites si bien, vous les humains. Claudette, une amie de mes humains a peur de moi. Peut-être, parce que lorsqu’elle était enfant, elle s’est amusée avec un petit chat qui n’était pas sevré et qu’avec des jeux avec les mains, elle s’est retrouvée avec un minet mordant et /ou griffant épouvantablement.
La dernière fois, dans mon article intitulé Pourquoi je mords, je vous ai parlé de Smocky qui griffe tout d’un coup. Alors que bien allongé au bout du lit, il se fait caresser, il fait soudain volte-face et vous balance un de ces coups de patte dont vous vous souvenez toute la journée. Il a certainement prévenu avec des signes (nous en reparlerons bientôt) avant d’agir. Moi aussi, lorsque je demande des caresses sur ma tête et qu’on me caresse le dos ou le ventre, je râle… ou plutôt j’envoie un coup de patte. Ça leur apprendra à savoir décoder ma communication, puisque je ne parle pas encore… j’écris! C’est déjà pas mal, non?
Et pourquoi fais-je mes griffes?
Ben, au départ, j’ai plusieurs raisons. Là, je vous parle de griffage ou de griffades. Un de mes comportements au fond les plus normaux en tant que chat. Mais ne les confondez pas avec mes griffures. D’abord, je griffe les rideaux, le divan, etc. J’y laisse des marques verticales les mieux visibles. Là, je marque mon territoire. Je dépose mes données olfactives. Comment? Au moyen de mes coussinets ou pelotes si vous préférez. Plus précisément au moyen des phéromones que libèrent mes glandes situées dans mes coussinets. Ce qui étonne mes humains, c’est que je fais mes griffes sur des troncs au jardin et que je ne peux pas me passer non plus de le faire à l’intérieur. L’entretien de ma musculature et le stretching font partie de mon rituel de griffage. Ben ouais, l’adage deux fois valent mieux qu’une permet d’éviter des malentendus au sujet de mes intentions…
Attention
Si le vôtre est condamné à ne vivre qu’en intérieur, procurez-lui au moins un griffoir à mettre dans une zone de votre appartement qu’il fréquente souvent. Placez son griffoir verticalement pour qu’il puisse s’étirer de tout son long en faisant ses griffes. Si, d’aventure, vous le surprenez à faire ses griffes ailleurs, ressortez votre pulvérisateur et giglez-le ! Nous en avons la frousse. Si le vôtre est un griffeur-né, car ça existe, vous savez, vous pourrez tenter de passer un chiffon imprégné d’huile essentielle d’agrumes sur les pieds de meubles qu’il a l’habitude de griffer. Vous, les humains, croyez que tous nous détestons cette odeur et ne nous en approchons pas. Je sais bien que c’est bientôt Noël, mais ne croyez pas trop au Père Noël quand même! Parce que cette combine, eh bien avec moi, ça ne marche pas!
Un mot encore
En tant que chat, je puis vous dire que, nous aussi, connaissons des frustrations, de l’ennui et du stress. Cela peut être source d’agressivité, bien sûr ou éventuellement un problème de santé. Consultez votre véto pour vérifier qu’aucune origine physiologique n’entre en ligne de compte dans les mordillements et griffures du vôtre. En revanche, n’y allez pas si, comme moi, je fiche un coup de patte à Alain à la cuisine. J’ai libre accès à mes croquettes, mais le soir, nous trois –le vieux Smocky, Ooana ma maman et moi– sommes nourris autrement et surtout encore mieux. Et lorsqu’il s’y trouve et qu’il tarde à me donner la bouffe spéciale à l’horaire normal de notre repas du soir, je lui fiche un coup de patte (sans griffes) bien placé pour lui montrer que je m’impatiente. Pffffffff…. ces humains… quand même.