En attendant le troisième épisode de la nouvelle Oh Magali qui ne saurait tarder ,
le comte de Grandvaux nous livre des réflexions qui – faut-il le dire ? –, sortent un peu des sentiers battus. Il nous invite en effet instamment à évaluer de manière critique les informations et les influences qui nous entourent. La rédaction
Cette première image vous a-t-elle interpelé ? Une grande barque familiale pourrait-on dire, sans personne à bord. Seule face à l’océan qui se déchaîne. Que signifie cette image suggérant aussi d’éventuelles difficultés. Une appréhension ? Une future solitude ?
Tenez, je vous propose une autre image cette fois et là, vous allez tout de suite comprendre où je veux en venir. La voici.
Moi, en tout cas, cette image m’amuse. … des rats qui quittent le navire ! Eh bien oui, lorsque par malheur, un revers de fortune vous frappe, c’est tout votre entourage qui change brusquement de visage. Il en va d’ailleurs de même lorsque vous êtes victime d’une maladie lourde ou d’un très grave accident. Les rats quittent votre navire !. Et lorsque par malheur, un revers de fortune vous frappe, c’est tout votre entourage qui change brusquement de visage. Les soutiens disparaissent. Mes propos pourraient certes vous heurter, mais j’ai choisi de toujours bien dire la vérité. Pourquoi ? Parce que c’est ma conviction profonde !
Il y a ceux qui attendent la suite des événements pour aviser. Il y a ceux qui restent fidèles à leurs sentiments. Ces derniers n’ont pas de revirement de comportement. Et ceux-là, celles-là sont évidemment des oiseaux rares, si vous me permettez cette expression.
Faire confiance à son intelligence est une expérience profonde à côté de laquelle nous passons hélas trop souvent en refusant d’accorder la moindre confiance à ce que nous ressentons.
Notre monde est en constante évolution…
Notre système éducatif et de formation actuel ne tient pas suffisamment compte des réalités complexes et des défis auxquels notre société occidentale est confrontée. Notre éducation serait-elle déconnectée des problèmes contemporains ?
Il n’y a pas que le réchauffement climatique. Je vise ici la santé publique, l’insécurité et la délinquance, les problèmes économiques et à mon avis les délocalisations d’entreprises, les déséquilibres économiques et la mondialisation sont des sujets de préoccupation cruciaux. Mais il y a encore bien d’autres défis à relever, les tensions géopolitiques et les défis démographiques en font partie.
De nombreux pays font face à un vieillissement démographique rapide, ce qui pose des défis pour les systèmes de retraite, les soins de santé et la main-d’œuvre active. La diminution du nombre d’enfants par femme affecte bien évidemment la croissance démographique. En Europe, elle entraîne un déclin de la population dans certains pays. Les problèmes démographiques mondiaux sont nombreux et variés, reflétant les changements et les défis auxquels la population mondiale est confrontée.
Ces problèmes sont complexes et interconnectés, nécessitant des solutions globales et concertées pour y faire face efficacement. Ils reflètent les défis d’un monde en constante évolution et l’importance de penser de manière critique et innovante pour les résoudre. L’UNESCO a souligné l’importance de transformer l’éducation pour qu’elle réponde mieux aux besoins du monde actuel et futur. Cela inclut la nécessité d’un apprentissage tout au long de la vie, l’acquisition de compétences adaptées aux défis contemporains, et la promotion de l’équité et de l’inclusion. Un nouveau contrat social pour l’éducation est proposé pour unir les gens autour d’initiatives collectives et fournir les connaissances et l’innovation nécessaires pour façonner un monde meilleur, ancré dans la justice sociale, économique et environnementale. Il serait peut-être intelligent de se poser la question si l’éducation traditionnelle – et surtout la formation universitaire –ne serait peut-être pas beaucoup trop théorique, voire complètement dépassée ? Pourquoi nos jeunes adultes n’ont-ils pas une meilleure et bien plus profonde compréhension et pratique des problèmes mondiaux actuels ? Ou de ceux qui laisseraient appréhender qu’il y en aura bien d’autres encore à l’avenir…
L’aptitude à comprendre les enjeux sera indispensable pour une pensée indépendante. Autrement dit, posséder une perspicacité situationnelle sera fondamental pour élaborer une pensée personnelle. Le discernement est donc une compétence-clé essentielle pour l’autonomie intellectuelle et la responsabilité personnelle dans un monde en constante évolution. Il aide à distinguer le vrai du faux et à comprendre les nuances et les subtilités des différentes situations. C’est une pierre angulaire de la sagesse et de la maturité intellectuelle.
… notre existence évolue aussi sans cesse !
Chacun, chacune sera un jour amené(e) soit à changer de métier, de fonctions, voire de lieu de vie. Ce sera une nécessité d’évoluer très rapidement que ce soit au sein-même de son métier ou de sa profession. Pourquoi ? Parce qu’il s’agira alors de s’adapter à la vitesse de notre 21e siècle.
Pour manœuvrer habilement à travers les défis du quotidien, ou, si vous préférez s’orienter et avec succès dans le labyrinthe de la vie, qu’il soit dit encore une fois que la femme et l’homme de notre époque auront alors surtout besoin d’avoir de l’intelligence.
Accorder crédit à notre intelligence constitue alors une démarche d’une profondeur inestimable. Encore s’agit-il de prêter attention à nos propres idées, à nos propres sentiments et conviction. On peut, bien sûr, se faire conseiller judicieusement. Mais alors le conseiller devra absolument tenir compte de l’ensemble de la situation (chaque cas est différent, unique en son genre, etc.). Il s’agit d’évaluer de manière critique les informations et les influences qui vous entourent. Le reflet des opinions d’autrui ne doit pas être celui de la vôtre. Autrement dit, apprenez à développer une pensée autonome pour prendre des décisions correspondant à vos propres valeurs et circonstances.
Et les échecs de la vie ?
Que vous dirai-je à propos des échecs ? L’échec est-il évitable ? Parfois ! L’expérience de la vie m’a toutefois appris qu’il est même souvent indispensable. Etrange paradoxe, n’est-ce pas ? Des échecs professionnels, des revers de fortune et surtout sentimentaux, j’ai en eu de bien cuisants. Depuis longtemps maintenant, j’ai appris à ne plus refuser les échecs. N’est-ce pas lui, somme toute, qui nous fait aussi grandir ? Les Américains et les Anglais mentionnent les échecs qu’ils ont connus dans leur curriculum vitae. Ils ont bien raison, car ils apportent la preuve évidente qu’ils ont essayé et qu’ils n’ont toutefois pas réussi. Mais ils démontrent qu’ils ont envie d’aller plus loin. Qu’ils ont l’envie d’embrasser la vie. Le meilleur exemple que je connaisse pour l’avoir rencontré un jour à la rédaction, c’est celui du bien connu ophtalmologue André Mermoud [1]et dont vous lisez régulièrement les passionnantes contributions. Il contribue de manière constructive à une impressionnante œuvre humanitaire en apportant des idées et des solutions originales pour rendre la vue aux aveugles et aux mal-voyants. Très jeune, ce grand chirurgien de l’œil s’est laissé immergé totalement aux informations que ses sens lui transmettent et comme il a ouvert ses perceptions sensorielles, le monde s’est alors révélé à lui dans son immensité.
à suivre
[1] www.decouverte-mag.com tapez André Mermoud dans le moteur de recherche
