Je reviens d’un magnifique voyage en Méditerranée et là, à nouveau, j’ai eu l’occasion de m’émerveiller. Au fond, tous les jours, j’ai de quoi m’émerveiller. Il suffit d’être beaucoup plus conscient dans notre vie quotidienne. Vous vous demanderez sans nul doute ce qu’il faut entendre par émerveillement. Eh bien, moi, le lettreux, je n’ai pas besoin d’ouvrir le Petit Robert pour affirmer que l’émerveillement est tout simplement de l’admiration face à un paysage, une créature, une voix, un sourire d’enfant, un végétal ou un phénomène optique. Vous savez bien qu’une image vaut mille mots. Alors avant que je ne vous en dise plus à propos de mes sentiments d’admiration, de curiosité et surtout face à quelque chose d’inattendu, voire de mystérieux (vous comprendrez mieux en lisant la fin), en voici quelques-unes. Par Alain Barbier
Le Star Clipper qui m’a émerveillé tout au long de notre croisière.
Une porte découverte sur l’île Ponza, toute en harmonie.
Un coucher du soleil… quoi que je préfère celui de l’aube. Nous consacrerons prochainement un article à l’aube.
Une fleur et l’abeille qui la butine. Cette magnifique photo est due à notre photographe et écrivain Ralph Schafflützel qui vient de sortir son ouvrage « Les aventures de Dary – la découverte de soi – dont nous vous parlerons sous peu.
Un radieux sourire que m’adressa une bien jolie fillette de dix ans sur l’île de Lipari, m’enchanta. Allez savoir pourquoi cette tendre enfant sourit à mes cheveux blancs. Si cette fillette avait été ma petite-fille, j’aurais pu lui dire : « Quel bonheur de voir ton sourire florissant, ma chérie ! Tu es la plus belle des fleurs de mon jardin ! ». Je lui rendis son sourire rayonnant en silence, mais avec joie et gratitude.
Je m’émerveille aussi des œuvres caritatives de nos deux amis, l’un du professeur André Mermoud qui se dévoue corps et âme pour le bien-être visuel de populations africaines et indiennes défavorisées. L’autre, de l’inlassable activité de Raphaël Colicci qui redonne la vie à l’île de Maio dans l’archipel du Cap-Vert et donne à nouveau espoir à ses autochtones.
Permettez-moi pour la fin de ces quelques considérations de vous conter mon aventure à Messine à l’occasion de notre récente escale en Sicile. Ce jour-là, mon épouse et moi avions décidé de ne faire qu’une petite visite aux à la grande place du Duomo. L’horloge astronomique de Messine est d’ailleurs célèbre pour son carillon et ses automates qui s’animent à midi et à minuit. Le carillon joue l’Ave Maria de Schubert, suivi de l’hymne national italien. Les automates représentent des scènes bibliques, historiques et mythologiques, comme la création d’Adam, le péché originel, l’expulsion du paradis, le sacrifice d’Abraham, la naissance de Jésus, la crucifixion, la résurrection, l’Annonciation, l’Assomption, le couronnement de la Vierge, le jugement dernier, le lion de Messine et le coq gaulois.
Je m’engageais sur un trottoir. Il n’y avait pas un chat. Remarquez que cette observation a toute son importance. Soudain, je trébuchai. Je n’avais pas vu un trou dans le trottoir et un pavé plus haut que les autres qui suivait le trou. Je tentai de me rattraper en faisant quelques pas et au moment de tomber j’atterris dans les bras d’un monsieur d’un âge certain. Ouf ! Je le regardai avec gratitude, car je ne sais pas dans quel état je me serai trouvé sans lui. Je lui demandai comment il s’appelait. Il me répondit avec sourire : Salvatore ! Il me lâcha et je voulu encore une fois le remercier… Pffft ! Il n’y avait plus personne. Le trottoir était aussi vide que je l’avais vu avant de trébucher… Avais-je rencontré l’un de mes anges gardiens ?
En tout cas le Ciel m’avait protégé