Venise…ô je t’adore !

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Venise éveille en moi des bruits du passé, réminiscence d’opulence, de grandeur et de beauté. A force de me lire, vous savez qu’en plus de mon amour pour … les chats (!), j’ai aussi la passion de la mer. Vous comprendrez alors que, quand j’arrive à Venise, c’est pour embarquer sur un petit paquebot, tout comme je m’aventure à Gênes pour la même raison : embarquer ! Ma passion de la mer pardi… Roger, lui, est plutôt terrien. En revanche, c’est nettement lui qui prend les meilleures photos. Alors nous voilà embarqués pour former un tandem : Roger pour les photos et moi-même pour l’écriture. A moi de lui faire voir les merveilles de l’Adriatique…

Un immense héritage culturel

Témoin de son histoire millénaire, de son rayonnement artistique et de son rôle d’intermédiaire entre l’Orient et l’Occident, Venise est une ville qui nous laisse un héritage culturel immense et varié. Venise possède un patrimoine architectural unique au monde, qui reflète les influences byzantine, gothique, renaissance et baroque.

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La place Saint-Marc au loin et un vaporetto à l’usage des autochtones…

©Roger Juillerat

…qui ne prennent pas les gondoles.

©Roger Juillerat

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Ses palais, ses églises, ses ponts et ses places sont des chefs-d’œuvre d’harmonie et d’élégance.

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Le pont du Rialto construit entre 1588 et 1591 a une seule arche en pierre de 28 mètres de portée, soutenue par deux rampes inclinées. Il mesure 48 mètres de long et 22 mètres de large.

©Roger Juillerat

Le Rialto – zone historique et commerciale est située sur la rive droite du Grand Canal – est connu pour son marché existant depuis le XIe siècle. Le marché du Rialto est le principal marché de Venise, où l’on peut trouver des produits frais comme du poisson, des fruits, des légumes, des fleurs et des épices. Roger apprécie vivement l’atmosphère typique de Venise et surtout ses traditions culinaires !

La basilique Saint-Marc, le palais des Doges, le pont du Rialto ou la place Saint-Marc sont des exemples emblématiques de l’architecture vénitienne.

©Roger Juillerat

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Et malgré tout, Venise ne sera finalement pas inscrite au patrimoine mondial en péril [1] . Regardez :

Venise a été le berceau d’une école picturale prestigieuse, qui a marqué l’histoire de l’art européen. Ses peintres se sont distingués par leur maîtrise de la couleur, de la lumière et du paysage. Parmi les plus célèbres, on peut citer Bellini, Giorgione, Titien, le Tintoret ou Véronèse.

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©Roger Juillerat

Les sculpteurs au XVe siècle de Venise étaient des artistes ayant contribué à l’essor de la Renaissance vénitienne.

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©Roger Juillerat

Parmi les sculpteurs les plus célèbres de cette période, mentionnons Antonio Lombardo pour ses œuvres en marbre, en bronze, son frère Tullio qui a sculpté des statues, des reliefs, des bustes et des sarcophages, dont certains sont conservés au musée du Louvre, à la National Gallery of Art de Washington, et au Metropolitan Museum of Art de New York. Enfin, Alessandro Leopardi qui a été l’un des premiers sculpteurs à utiliser le bronze à Venise. Il a aussi réalisé des œuvres monumentales.

Venise a été un centre musical important, surtout à l’époque baroque. Elle a vu naître ou séjourner des compositeurs de renom, comme Monteverdi, Vivaldi, Albinoni ou Marcello.

Au temps de la splendeur de Venise…

…plusieurs routes la reliaient et fondaient sa suprématie. Ainsi, la route de la mer Noire qui la reliait aux comptoirs qu’elle avait fondés dans le bassin de la mer Noire, comme Trébizonde, Tana ou Caffa. Les deux plus importantes furent toutefois la route de l’Adriatique qui reliait Venise aux ports de la côte orientale de l’Adriatique, telle que Zara, Raguse, Corfou ou Durazzo. Elle permettait à la Sérénissime de contrôler le commerce du bois, du sel, du blé et du vin dans cette région. La route de la Méditerranée orientale, elle, reliait la Cité des masques aux escales qu’elle avait obtenues après la quatrième croisade de 1204, comme Constantinople, Smyrne, Chypre ou Candie (Crète). Venise s’assurait ainsi d’accéder aux produits asiatiques de l’époque, telles que soie, perles et pierres précieuses, ainsi que de nombreuses épices, etc.

… voici les épices que l’on appréciait

Les épices furent des produits très prisés au temps de la splendeur de Venise. Les Vénitiens les utilisaient non seulement pour leurs vertus gustatives, mais aussi médicales. Ils appréciaient le poivre, originaire d’Inde, considéré comme le roi des épices et le plus précieux. Le safran, originaire du Moyen-Orient, – dont nous vous parlerons prochainement –, était utilisé pour colorer et parfumer le riz, les pâtes et les sauces, mais aussi pour ses propriétés antidépressives et aphrodisiaques. Les clous de girofle, originaires des îles Moluques, étaient utilisés pour assaisonner les viandes, les fruits et les boissons, mais aussi pour leurs effets antalgiques et désinfectants. Les Vénitiens du XVe siècle étaient au courant des effets bénéfiques de l’eugénol sur la santé bucco-dentaire, même s’ils ne connaissaient évidemment ni son nom ni sa structure chimique. En ces temps-là, ils avaient appris l’usage des clous de girofle pour soigner les dents par les Arabes, qui avaient une avance scientifique et médicale sur eux à cette époque.

Prendre le temps de découvrir

J’aime aussi les maisons de Venise. Même si leurs pierres ont vu souffler le vent des siècles. Venise semble vivre hors du temps. Dame ! depuis la Renaissance, ses bâtisses n’ont presque pas changé, du moins pour un regard extérieur.

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D’un pas paisible, je longe les ruelles pittoresques.

©Roger Juillerat

Un mot encore avant de larguer les amarres

Venise est une ville qui a inspiré de nombreux romanciers, qui ont utilisé son décor, son histoire et son atmosphère pour créer des intrigues captivantes.

Le Marchand de Venise de William Shakespeare est une comédie dramatique mettant en scène un prêt d’argent entre un marchand vénitien, Antonio, et un usurier juif, Shylock, qui exige une livre de chair en cas de non-remboursement.

Mort à Venise de Thomas Mann raconte l’obsession d’un écrivain vieillissant, Gustav von Aschenbach, pour un jeune garçon d’une beauté idéale, Tadzio, qu’il rencontre lors d’un séjour à Venise.

Quant à moi qui ai déjà rangé mes affaires dans ma somptueuse cabine, j’ai emporté à bord Le don du mensonge de la romancière Donna Leon. Tandis que son héros, le commissaire Brunetti, profite de ce moment pour renouer avec la splendeur de la Sérénissime et sa riche culture, sur le balcon de ma cabine, la lumière vénitienne frisante du soir semble m’accorder une ultime caresse et laisse augurer toutes les merveilles qui m’attendent au long de ma croisière.

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©Roger Juillerat

Ô Venise… depuis le temps que je te côtoie, je t’adore !

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