A nouveau notre talentueux ami Niko nous surprend par ses images. Et cette fois ce n’est pas le comte de Grandvaux qui s’est prêté à l’interprétation textuelle mais une jeune poétesse remarquable quant à sa sensibilité, Catia Rodeiro. Parmi les dizaines et dizaines d’images à sélectionner, nous avons choisi celles qui nous paraissaient les plus appropriées pour le renouveau que nous avons annoncé tous azimuts. La rédaction
L’hiver s’esquive à grand pas…
Une petite graine a vaincu toutes les adversités de la nature. Elle a pu ainsi profiter de l’odeur suave des petites fleurs qui, timidement, se montraient à elle.
Elle se souvint du soleil chaud et des nuits suffocantes de l’été, de la coupure abrupte de ses racines mais elle a continué de vivre et après un automne assez doux. Puis elle vit arriver à l’horizon, des relents d’une bataille qui s’annonçait brutale.
Elle se souvint alors des cimes dénudées des arbres.
Quand elle les regardait, elle avait l’impression qu’ils voulaient s’entrelacer.
D’autres fois, elle y voyait simplement la profondeur d’un cœur, avec ses vaisseaux, une puissance sous-jacente, une puissance indicible émanait d’eux.
Elle se souvint du chant des oiseaux, de leurs danses divines devant le soleil rouge du crépuscule.
L’orchestre de grillons marquait officiellement le début de la nuit avec leur musique, éclairés par les pluies luisantes des lucioles. Les concerts changeant selon les saisons. Le printemps qui émergeait était très strident. En sortant de la gravité de l’hiver les premières, la nature qui sortait de son sommeil hivernal trouvait, au début, le contraste trop ardu.
Elle nous fait voir les interactions qu’il y a entre les arbres et les champignons. Elle nous offre à nouveau une belle métaphore du monde visible et invisible.
Le mycélium qui est la partie végétative et souterraine des champignons joue les rôles de décomposeur de la matière organique et d’absorbeur de nutriments et d’eau. Il n’y a pas si longtemps que nous savons que le champignon fournit à l’arbre l’eau et les minéraux que ce dernier ne peut tirer du sol. L’arbre, quant à lui, fournit au champignon les nutriments qu’il ne peut synthétiser.
La magie de l’eau opérait, car sans eau il n’y a pratiquement pas de vie…
Mais parfois il y en a aussi trop…
Gaïa réglera ça, tout comme elle sait parfaitement conjuguer tout ce qui l’entoure et fait partie d’elle.
Eau, terre, arbres, mousse et autres végétaux. Nous, – créatures humaines ou animales – sommes émus de revoir tant de splendeurs que mère Nature nous offre à contempler dès le printemps. Comme nous autres, la petite plante a appris qu’il y a un éternel recommencements, un éternel renouvellement.
Et c’est comme les galaxies. Les astronomes et astrophysiciens nous le disent.
ll y a 200 000 000 000 000 000 000 000 étoiles dans l’Univers…. Dire qu’il y a encore tant de mystères à découvrir…
Ce texte si poétique est l’œuvre de Catia Rodeiro, illustré des magnifiques photographies de Nikola Petanjko.
Toutes les images peuvent être acquises auprès de Nikola Petanjko : www.keliza.com
