Chaque année, la « détox de printemps » fait la couverture des magazines. Le terme vous est certainement familier, mais de quoi s’agit-il au juste?
Tant chez les humains que chez les animaux, on constate aujourd’hui que nombre de maladies sont en augmentation, notamment les pathologies métaboliques et cardiovasculaires, les tumeurs et les maladies dites de surcharge.
Jadis, on observait surtout des pathologies liées à des carences, mais elles sont désormais rares en Occident. Ce sont les pathologies de surcharge qui sont désormais les plus fréquentes, tant chez les humains que chez les animaux de compagnie.
Les émonctoires, « déchetteries » de l’organisme
Le terme émonctoire est issu du latin « emungere », qui signifie (se) moucher. Pas besoin d’avoir exploré les arcanes de la naturopathie pour comprendre qu’il s’agit d’évacuer ce qui encombre…
L’organisme est doté de 5 émonctoires principaux normalement aptes à gérer la majorité des déchets. mais quand ces déchets (toxines, résidus de médicaments, de vaccins, de pesticides, etc.) deviennent trop nombreux, ils s’accumulent dans l’organisme, qui n’a d’autre alternative que de les stocker dans des tissus dont ce n’est pas le rôle, favorisant ainsi l’apparition de pathologies et accélérant les processus de vieillissement. En outre, toutes ces substances sollicitent de manière excessive les organes dont la fonction est de les évacuer.
Le drainage ne vise donc pas à traiter une pathologie ni à empêcher le vieillissement, mais à contribuer au maintien de la santé et à la prévention de nombreux déséquilibres qui aboutissent à plus ou moins long terme à des pathologies dont on aurait pu retarder, voire éviter l’apparition.
À chaque émonctoire sa fonction
Le foie
Un de ses rôles est de transformer les substances toxiques en substances non-toxiques. Les substances liposolubles passent dans la bile, qui les déverse dans l’intestin et elles sont éliminées dans les selles. Les substances hydrosolubles passent dans le sang, qui les amène jusqu’aux reins où elles sont évacuées par les urines.
Le foie produit la bile qui permet la digestion des graisses. Elle sera ensuite stockée dans la vésicule et déversée dans le duodénum en fonction des besoins.
Les reins
Chaque rein contient environ un million de néphrons, qui filtrent le sang, concentrent les déchets (urée, créatinine, phosphates, glucose en excès) dans l’urine et contribuent à maintenir l’équilibre de l’eau, des électrolytes et des minéraux. Les reins sécrètent par ailleurs des hormones qui contribuent à réguler la tension artérielle, à produire des globules rouges et à réguler le taux de calcium dans l’organisme.
L’intestin grêle
Grâce aux avancées de la recherche, on sait désormais que le microbiote intestinal (appelé aussi flore intestinale) joue un rôle crucial dans les fonctions digestives, immunitaires, neurologiques et métaboliques.
Il héberge quelque 100 000 milliards de bactéries sans lesquelles certains nutriments ne peuvent être digérés et qui rendent la survie des germes pathogènes plus difficile, en modifiant le pH de l’intestin.
L’intestin grêle comporte en outre 70% des cellules immunitaires de l’organisme.
Plusieurs études ont mis en évidence des liens entre une altération du microbiote et l’apparition de certaines pathologies inflammatoires ou auto-immunes, du diabète de type II, de la maladie de Crohn, de la colite ulcéreuse…
La peau
Elle constitue une double voie d’évacuation, rejetant des déchets d’une part sous forme de microcristaux dissous dans la sueur, et d’autre part sous forme colloïdale, dissous dans le sébum (glandes sébacées).
Les poumons
Ils constituent la principale voie d’élimination des déchets gazeux (CO2), mais rejettent souvent aussi des particules solides emprisonnées dans le mucus.
Les muqueuses respiratoires comportent de très nombreux cils fonctionnant à la manière d’un tapis roulant et amenant les impuretés (poussières, débris cellulaires, germes pathogènes) vers l’extérieur.
Si ce tapis roulant est encombré de mucus trop épais ou chargé de grosses particules, il n’est plus en mesure d’assurer son rôle et les impuretés ne peuvent pas être correctement évacuées, ce qui freine le passage de l’air dans les bronches, entravant l’apport d’oxygène à l’organisme.
Comment et quand drainer ?
Pour éviter un largage massif de toxines et toxiques, il convient de drainer un seul émonctoire à la fois, le foie et les reins étant prioritaires. Le drainage des autres émonctoires peut n’être effectué qu’en cas de nécessité (troubles digestifs, problème cutanés, affection respiratoire…).
On recourt généralement à des plantes médicinales sous forme de poudre (gélules), d’extraits ou d’infusions.
Organe | Période | Plantes | Durée |
Foie | printemps | chardon-marie, pissenlit (racine), radis noir, artichaut | 2 à 3 semaines |
Reins | début de l’hiver | ortie, orthosiphon | “ |
Intestin grêle | automne | psyllium blond | “ |
Peau | été | bardane, fumeterre | “ |
Poumons | hiver | plantain lancéolé, racine de guimauve | “ |
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