Sorti en novembre 1981, Cambodia ne mettra que quelques mois pour grimper au sommet des charts. En France, le titre atteint la première place au printemps 1982 et sera sur les platines des discothèques tout au long de l’été. Quelques mois à peine après le succès du détonant Kids in America, Cambodia marque déjà un tournant dans la carrière de Kim Wilde. Le son, tout d’abord, est beaucoup moins rock. Les guitares électriques sont habilement remplacées par des synthétiseurs et la rythmique lancinante nous plonge dans une atmosphère mélancolique et feutrée.
Vendu à plus d’un million d’exemplaires en France, Cambodia a été certifié disque de platine et figurera quelques mois plus tard, en mai 1982, sur l’album Select.
Le clip de Cambodia
Le clip de Cambodia plante un décor peu convaincant de la jungle asiatique avec des serpents et autres araignées. À vrai dire, il semble avoir été tourné (après la fermeture) dans le rayon “plantes exotiques” de Jardiland. Toutefois, ces détails techniques sont vite balayés par la présence magnétique et la voix envoûtante de Kim Wilde.
Les paroles de Cambodia
Cambodia évoque la guerre du Vietnam de manière décalée et poignante. Kim Wilde raconte, avec subtilité et sensibilité, les états d’âme et la souffrance d’une femme dont le mari, un aviateur américain, est porté disparu à l’issue d’une mission au Cambodge. Loin de retracer les horreurs de la guerre du Vietnam, Cambodia focalise le récit sur un amour qui ne reviendra jamais. Les mots expriment l’absence, l’espoir et la désillusion. Écrite par Marty et Ricky Wilde, respectivement le père et le frère de Kim, Cambodia est une chanson reconnaissable au premier son de synthétiseur. C’est un hymne que l’on n’oublie pas.
Cambodia
Well he was Thailand based
She was an airforce wife
He used to fly weekends
It was the easy life.
But then it turned around
And he began to change
She didn’t wonder then
She didn’t think it strange.
But then he got a call
He had to leave that night
He couldn’t say too much
But it would be alright.
He didn’t need to pack
They’d meet the next night
He had a job to do
Flying to Cambodia.
And as the nights passed by
She tried to trace the past
The way he used to look
The way he used to laugh.
I guess she’ll never know
What got inside his soul
She couldn’t make it out
Just couldn’t take it all.
He had the saddest eyes
The girl had ever seen
He used to cry some nights
As though he lived a dream.
And as she held him close
He used to search her face
As though she knew the truth
Lost inside Cambodia.
But then a call came through
They said he’d soon be home
She had to pack a case
And they would make a rendezvous.
But now a year has passed
And not a single word
And all the love she knew
Has disappeared out in the haze.
(Cambodia, don’t cry now, no tears now)
And now the years have passed
With not a single word
But there is only one thing left
I know for sure
She won’t see his face again.
© Iricom US Ltd, Warner Chappell Music, Inc – Marty Wilde / Ricky Wilde
Retrouvez tout au long de l’été 2022 “les tubes de l’été 1982”, une chronique musicale de Philippe Monnier, dans votre magazine Découverte.